Le génocide contre les azerbaïdjanais: dans un contexte d’occupation et de terreur

Le génocide contre les azerbaïdjanais: dans un contexte d’occupation et de terreur

La migration des Arméniens au Caucase du Sud, en Azerbaïdjan au début du XIX siècle était la conséquence de la victoire de la Russie dans les guerres entre la Russie et l’Iran. C’est Pierre Ier qui a commencé la politique du peuplement du Caucase par les Arméniens, de la protection des Arméniens et ensuite, les autres empereurs russes ont continué cette politique.    

Les traités de Golestan (24 octobre 1813) et de Turkmanchai (22 février 1828) signés à la fin de deux guerres entre la Russie et l’Iran, ont gardé la trace tragique et terrible dans l’histoire et le destin du peuple azerbaïdjanais. Avec l’occupation de l’Azerbaïdjan du Nord par les Russes pendant deux cents ans, l’installation massive et intensive des Arméniens dans ces territoires, c’est l’agression et la terreur culturelle-morale contre la culture azerbaïdjanaise qui a commencé.

En vertu du traité de Turkmanchai, les Arméniens de l’Iran obtenaient le droit d’entrer librement sur le territoire de la Russie (le territoire de l’Azerbaïdjan). En réalité, on créaient un terrain pour la migration des Arméniens sur les territoires azerbaïdjanais. Par conséquent, les Arméniens de Turquie et d’Iran ont émigré sur les territoires de l’Azerbaïdjan et se sont installés principalement dans les territoires des khanats de Nakhitchevan, d’Irevan et de Karabagh.

Le poète, le publiciste et l’homme public russe V.L.Velitchko confirme aussi la migration massive et l’installation des Arméniens : «Au temps de Paskevitch, le colonel Lazarev était envoyé à l’Iran pour inviter les Arméniens. Il avait ordonné aux prêtres d’émigrer vers l’Iran et tous les prêtres d’une église les avaient suivis. Selon le traité d’Andrinople, nous avons accueilli plus de 100.000 Arméniens de Turquie. L’archevêque Karapet avait amené près de 70.000 Arméniens seulement d’Erzurum». L’écrivain arménien extremiste Zori Balayan le reconnaît aussi dans son livre «Atre» : «S’il n’y avait pas le fameux traité de Turkmanchay, il n’y aurait pas des centaines de nouveaux âtres arméniens qui sont devenus aujourd’hui les villages et les villes modernes… Seulement pendant la dernière décennie (les années 60-70) plus de deux cent mille Arméniens ont été relogés vers la Patrie.

Le dramaturge et le diplomate A.S.Griboïedov a aussi donné une pareille alarme : «On a installé les Arméniens dans les terres seigneuriales musulmanes». Selon lui, «les arméniens pressent les musulmans qui exprimaient ses protestes». 

Donc, à la suite des migrations massives, les populations autochtones – les turcs ont été chassés de ses territoires. Les terres des khanats azerbaïdjanais (Irevan et Karabagh) sont devenues les territoires, la «patrie» des Arméniens.

En s'appuyant sur les recherches réalisées dans les archives de Tiflis, F. Valehoglu écrit qu’après le Traité de Golestan, c’est-à-dire depuis le transfert du territoire du Garabagh sous contrôle de l’Empire russe, les Arméniens soutenus par leurs protecteurs russes ont commencé ouvertement l’activité agressive pour évincer les Turcs locaux. La main droite du Gouverneur général du Caucase Yermolov, l’administrateur des provinces de Garabagh, de Chirvan et de Cheki, le général d’origine arménienne, le kniaz Valerian Madatov a joué un rôle important dans ces évènements. Après la mort de V. Madatov, il y a un document d’archive intitulé « L’appropriation des terres et des villages par Madatov ». Ce document contient l’information de l’enseigne Muhammed Amir Alioglu sur l’appropriation de la propriété de Mustafa khan de Chirvan, qui avait fui en Iran, par le kniaz Madatov. En même temps, on trouve ici l’information sur la lettre de plainte qui montre que le kniaz Madatov était le coupable de la fuite de Mehdigulu khan de Garabagh en Iran. Notons également que sous le Gouverneur général Madatov, en 1819, Mehdigulu khan était obligé de donner ses terres à Madatov comme cadeau.

Le traité de San-Stefano conclu à la suite de la guerre russo-turque de 1877-1878, a mis une fausse « question arménienne » à l’ordre du jour. Les Arméniens ont utilisé habilement l’article 61 du traité conclu en 1878 au congrès de Berlin entre la Russie et les Etats occidentaux. Le rêve de la « Grande Arménie » est devenu une arme puissante pour la provocation idéologique dans les mains des grandes puissances.

Cette petite et brève épopée tragique, douloureuse de notre histoire ne montre pas complètement l’échelle de nos pertes et de nos victimes, mais elle permet d’imaginer la situation générale.  De plus, il est regrettable qu’à la différence des Arméniens, nous n’avons pas pu utiliser suffisamment ces vérités historiques.

En 1905-1907, les Arméniens ont suffisamment profité « efficacement » de la situation révolutionnaire en Russie. Les détachements armés arméniens ont commis les meurtres à Bakou, Choucha, Zanguezur, Irevan, Ordubad, Nakhtchivan, Uckilsé, Djavanchir, Gazakh et dans nos autres régions, ils ont chassé nos compatriotes de leurs territoires natals.  

 

Nigar SULTANLI

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