Le recueil de poèmes de David Chemokmédéli pour la première fois en langue azerbaïdjanaise
Le Centre de Traduction d’Etat d’Azerbaïdjan a publié un livre de poésie intitulé « Deux visages du seuil », qui comprend une sélection de poèmes du célèbre poète géorgien David Chemokmédéli.
Le livre, qui commence par la préface « Les Gouttes dans le miroir du cœur », comprend des poèmes tels qu’« Une Goutte dans le miroir », « L’Amour », « La Santé », « La Muse inspiratrice », « Le Père et le fils », « À la mémoire de mon ami », « Les Enfants » et « À mon fils », écrits par le poète sur les thèmes de la vie, de la mort, de l'amour, de la nature.
Bien que l’œuvre de David Chemokmédéli, devenu célèbre pour ses livres de poésie et de prose tels que « La Sublimité », « La Voix du silence », « Mon sort », « Les Paysages pâles », « Au-delà des mots », « Pourquoi les oiseaux pleurent-ils en hiver ?», soit familière aux lecteurs azerbaïdjanais des périodiques, elle est présentée pour la première fois sous la forme d'un recueil.
L'auteur de la préface du livre et de la traduction des poèmes est le célèbre poète-traducteur Imir Mammadli, la rédactrice est Chafiga Chafa.
LES GOUTTES DANS LE MIROIR DU COEUR
Si tu veux te familiariser avec l'âme d'un peuple, tu dois d'abord te familiariser avec son art, sa poésie. De ce point de vue, se familiariser avec les exemples poétiques de n'importe quelle nation, c'est aussi connaître de plus près l'esprit, l’état moral et les valeurs de ce peuple.
Chaque peuple, en particulier un peuple aux racines anciennes, a une histoire nationale ainsi qu'une histoire littéraire. De ce point de vue, l'héritage littéraire de David Chemokmédéli, y compris ses exemples poétiques, fait sans aucun doute partie intégrante de la littérature géorgienne multiséculaire, manifestation contemporaine et prolongement de sa pensée artistique. Si nous imaginons la carte poétique du peuple géorgien comme une mosaïque colorée, la poésie de Chemokmédéli est une couleur, une nuance particulière qui se détache dans cette mosaïque :
Si le chagrin de la patrie pleut du ciel,
Ne dis pas que c’est une pluie,
Si ces gouttes de tristesse tombent dans le cœur,
Ne dis pas que c’est agréable.
David Chemokmédéli (de son vrai nom – David Takidze) est né en Géorgie occidentale, dans le village de Chemokmédi du district d'Ozurgheti. Le pseudonyme littéraire du poète est également lié au nom de son village natal. « Chemokmédi » signifie « créateur » en azerbaïdjanais. Apparemment, le village s’est démarqué par sa capacité créative, il était donc connu sous ce nom. Le poète se retrouve également dans de vieux souvenirs en tant qu'élève de cet environnement créatif :
Je me suis penché pour cueillir une fleur,
L'arche de la fleur a glissé de ma main,
Seuls les souvenirs d'enfance
sont restés dans ma main.
Ou :
Le sentier de mon village
Si tu veux m’emmener, emmène-moi
Emmène-moi dans mon enfance
Pourquoi tu tournes-toi vers le cimetière ?!
Oui, la poésie est aussi un retour constant sur soi, un retour à la maison. Chaque fois, lorsque le poète revient sur lui-même dans chaque nouvelle œuvre, il invite de nombreux lecteurs dans son monde spirituel, ainsi que dans son foyer. Mais à chaque fois il sait que peu importe où il se tourne, même s'il va au bout de ce monde, en fait, il ne va nulle part, car le monde (foyer) spirituel d’un homme créatif est dans son cœur :
Je suis rentré chez moi,
Il s'est avéré que,
Je n’étais jamais allé
Nulle part.
Dans l'œuvre « Ainsi parlait Zarathoustra » du génial philosophe allemand Friedrich Nietzsche, il y a un dicton adressé à certains critiques littéraires : « Le poète brouille ses eaux, il les brouille pour que l'eau semble profonde ! » En effet, il y a pas mal de poètes qui ont brouillé leur eau poétique à cette fin ; tels ont été de tout temps, dans l'histoire de la littérature de chaque peuple. Mais quand on entre dans la rivière de ses paroles brouillées, on voit que l'eau n'atteint même pas au genou de l’homme. La source poétique de David Chemokmédéli est claire et profonde. Il ne recourt pas à de tels procédés, la profondeur, l'essence et le sens de son poème sont évidents :
Le sens de la vie est que
Les lacunes
Soient remplies de lumière divine.
A notre époque, les possibilités de communication se sont tellement multipliées que la Terre, que nous connaissions autrefois comme infinie, s'est transformée en un grand village. Tout le monde est au courant de tout, de nouvelles informations arrivent du monde entier à la fois, mais malheureusement, cette abondance d'informations n'augmente pas nos connaissances, n'enrichit pas notre monde spirituel, au contraire, elle s'ajoute à notre base de données et l'alourdit plus encore, rendant peu à peu les émotions et la spiritualité indifférentes. La vraie connaissance, comme toujours, est donnée à une personne par une œuvre artistique, l’œuvre qui ouvre une nouvelle couche dans l'âme de l'homme, ravive le « Je » dans son intérieur et éveille ses sentiments. Nous espérons que les exemples poétiques présentés dans ce livre, les « gouttes sur le miroir du cœur » de l'auteur, en exprimant dans une langue populaire, toucheront les cordes sensibles de chacun d'entre nous, entreront dans notre esprit non pas comme une nouvelle information, mais comme une vibration sensible dans notre âme.
Imir Mammadli
Le livre sera prochainement disponible dans les librairies et les maisons du livre suivantes :
« Libraf »
« Kitabevim.az »
« Akademkitab »
Maison du livre « Akademiya »
Centre du livre de Bakou
Maison du livre « BookZone »
Maison du livre « Çıraq »
Maison du livre « Çinar »
Maison du livre de l’Administration présidentielle
Kiosque de vente de l’Université des Langues d’Azerbaïdjan
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