Les propos de Heydar Aliyev sur l’importance du domaine de la traduction
Le Centre de Traduction d’Etat d’Azerbaïdjan a été créé en vertu de l’Ordonnance № 2236 du 23 mai 2012 du Président de la République d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev
L’idée de créer une institution d'État chargée de réguler le travail de traduction, de promouvoir la littérature mondiale en Azerbaïdjan et la littérature azerbaïdjanaise dans le monde, avait déjà été lancée en 1981 par le Leader national Heydar Aliyev, au VIIe congrès des écrivains azerbaïdjanais.
La grande importance accordée par le Leader national au domaine de la traduction, ses idées brillantes concernant l’importance de ce domaine pour la situation morale de la société, ainsi que l’importance des échanges mutuels entre les peuples, les langues et les littératures, restent aussi pertinentes aujourd'hui.
Extrait du discours de Heydar Aliyev au VIIe Congrès des écrivains azerbaïdjanais
Les traductions mutuelles jouent de plus en plus un rôle important dans le processus multiformes permettant d'assurer l'épanouissement et le rapprochement des littératures. Il représente un moyen puissant d’une grande portée sociale et politique pour l’appréhension et l’enrichissement mutuel des cultures nationales. Il convient de noter que beaucoup de travail a été fait à cet égard. Les œuvres des écrivains russes tels qu’A. Pouchkine, L. Tolstoï, M. Lermontov, A. Tchekhov, M. Gorki, V. Maïakovski, A. Tvardovski, M. Cholokhov, C. Markov, V. Kojevinkov, A. Fadeïev, B. Polevoï, A. Tchakovski, N. Tikhonov et de nombreux autres auteurs, ont été traduites en langue azerbaïdjanaise. Les œuvres de certains écrivains appartenant aux peuples frères de notre pays, ont été publiées dans notre république.
Il reste encore toutefois quelques problèmes non résolus dans ce domaine. Ici, j'attire tout d'abord l'attention sur les éléments spontanés. Les Maisons d'édition manquent de plan bien pensé à long terme pour la publication en langue azerbaïdjanaise des œuvres des auteurs classiques mondiaux et russes, ainsi que de la littérature soviétique. Nous n’avons toujours pas de plan d’action à long terme pour traduire la littérature azerbaïdjanaise classique et contemporaine en langue russe. Nous continuons à faire face à la pénurie de traducteurs hautement qualifiés. D’ailleurs, il convient de noter que personne ne s’est efforcé sérieusement d’organiser le travail de formation et de perfectionnement des traducteurs professionnels hautement qualifiés. Il existe une certaine dispersion parmi les traducteurs.
La qualité des traductions littéraires continue de poser un grave problème. Toutefois, les impératifs du développement social et moral de notre république et le renforcement de la culture socialiste azerbaïdjanaise nécessitent une amélioration radicale du travail de traduction littéraire et de traduction dans le domaine socio-politique. Apparemment, les camarades de l’Union des écrivains et de la Maison d’édition d’Etat d’Azerbaïdjan doivent sérieusement réfléchir aux formes concrètes d’organisation pour diriger le travail des traducteurs.
Les dirigeants du Ministère de l'Enseignement supérieur et secondaire spécial et de l'Université d'État d'Azerbaïdjan doivent veiller à ce que les étudiants en journalisme se spécialisent dans divers domaines de la traduction et perfectionnent leurs compétences. Un large éventail de travailleurs créatifs devrait être impliqué dans la résolution du problème. Je veux citer Samad Vurgun, qui a consacré les plus belles années de sa vie à la traduction de l’œuvre géniale « Eugène Onéguine » d’Alexandre Pouchkine : « Je voulais que l'esprit de Pouchkine, ses personnages soient proches aux Azerbaïdjanais, qu’un Azerbaïdjanais ait un amour et un respect tellement pour Tatiana, autant que pour Leyli. »
Nos plus grands écrivains doivent avec honneur remplir cette grande et noble mission de la traduction créative. La tâche de l’organisation des écrivains de la république consiste à développer les traditions de l'école de traduction soviétique et à renforcer les relations créatives avec des spécialistes russes dans le domaine de la traduction, avec les traducteurs de toutes les républiques sœurs et des traducteurs progressistes de la littérature étrangère en vue de contribuer à la lutte commune pour le changement radical de la vie sur notre république, pour la paix et le progrès social. À cette fin, il est nécessaire de trouver les opportunités pour la publication régulière de la littérature traduite.
Attachant une grande importance à ces questions, le Comité central du Parti communiste azerbaïdjanais prévoit d’organiser une discussion spéciale consacrée à la situation dans le domaine de la traduction et de prendre des mesures appropriées en vue d’améliorer considérablement ce travail.
La langue russe joue un rôle important dans le renforcement des relations créatives entre les littératures des peuples de notre pays, contribuant à leur enrichissement mutuel. Les œuvres des maîtres éminents de la littérature importante se diffusent dans tout le pays et au-delà, et gagne de la popularité grâce à la langue russe.
Aujourd’hui, nous sommes profondément reconnaissants pour les excellents services des écrivains russes dans le domaine de la traduction littéraire de la littérature azerbaïdjanaise en langue russe. Il est nécessaire de développer et de renforcer cette amitié créative, ces belles traditions. À cet égard, la tâche la plus importante de nos écrivains consiste à bien apprendre le russe. Autrement dit, les écrivains de notre république doivent pouvoir utiliser la langue russe, toutes les richesses de la littérature russe et soviétique lors de la création de leurs œuvres dans leur langue maternelle.
L’interaction entre les langues est toujours utile, en particulier pour les maîtres de la parole. Ces relations ouvrent également de grandes possibilités créatives pour la traduction en langue russe des œuvres de notre littérature nationale. Un écrivain ou un littérateur connaissant parfaitement l’azerbaïdjanais et le russe, peut apporter une contribution précieuse. Un tel perfectionnement des écrivains doit être soutenu par tous les moyens. Nous croyons que portera ses fruits et aboutira à de grandes succès artistiques.
La langue est la grande richesse du peuple. Sans progrès de la langue littéraire, le progrès de la culture spirituelle est impossible.
Le 12 juin 1981
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