Roman Karmen et le thème du pétrole dans notre cinéma

Roman Karmen et le thème du pétrole dans notre cinéma

Dans le cinéma azerbaïdjanais, le thème du pétrole est un domaine qui exige une grande recherche.  Dès l'arrivée du cinématographe en Azerbaïdjan, le thème du pétrole est devenu l'un des thèmes principaux de l'écran. Dans les années 20-50 du XIX siècle ce sujet donne de l'élan à la création des dizaines d'œuvres littéraires et documentaires mises à l'écran. Mais les plus grands succès de ce genre sont liés aux films documentaires de long métrage de Roman Karmen «L'Epopée sur les pétroliers de la Caspienne» (1953) et «Les conquérants de la mer» (1959). 

Roman Lazarevitch Karmen (1906-1978) est né à Odessa, dans la famille de l'écrivain Lazar Karmen. Il a terminé la faculté de cameraman de l'Institut National de la Cinématographie (1938). Dès cette période, il travaille au Studio Central des Films Documentaires et tourne de nombreux films documentaires. On lui a décerné à trois reprise le Prix d'Etat de l'URSS (1942, 1947, 1952), le Prix de Lénine (1960), le titre honoraire de Héros du Travail Socialiste(1975).

«L'Epopée sur pétrolières de la Caspienne» (les scénaristes N. Ossipov,  I.Gassimov, R. Karmen, les cameramans Dj. Mammadov, A. Zeniaguine, S. Medinski, le cameraman des tournages sous-marins F. Leontovitch, le compositeur G. Garayev, l'ingénieur du son A. Karimov) a été tourné sur la base d'un essai littéraire l'«Ile des sept navires» écrit en 1951 par l'écrivain N. Ossipov. Les faits essentiels du matériel ont été conservés dans le scénario et en réalisant quelques changements, l'auteur a pu montrer le développement rapide dans les mines de la mer. D'autre part, on a tourné beaucoup d'épisodes qui n'étaient pas prévus, par conséquent, le matériau du film est devenu plus riche. Les thèmes principaux étaient le pétrole, ainsi que l'héroïsme, les recherches, l'enthousiasme, l'orientation vers un but des pétroliers. Les héros de l'épopée de cinéma sortent avec honneur de la lutte contre la nature.

R. Karmen a commencé par les images de paysages de Bakou et a continué dans une île située entre les vagues de la Caspienne. Les recherches, les préoccupations de la brigade de Mikhaïl Kaverotchkine, le pétrolier héroïque des années 50, occupent une place essentielle dans les épisodes suivants du film. Les pétroliers se battent avec les vagues, les forces puissantes de la nature, enfin, ils atteignent le but attendu : le puits foré donne le pétrole. Selon sa composition, le cinéaste divise le film en deux parties : l'histoire de création de Neft Dachlari (Pierres de pétrole) et la période contemporaine de la ville de la mer. R. Karmen avait rétabli avec habileté les images concernant le chemin parcouru par Neft Dachlari (créées en 1948) pendant quatre ans. Il écrivait sur ce sujet : «...le rétablissement des certains moments des événements permet d'élargir les limites des images. Seulement, il faut prendre en compte que l'organisation du rétablissement du fait ne doit pas nous détourner de la vraie habileté du ciné-journal, du reportage. ...J'ai rétabli les faits très attentivement. On rassemblait les gens avec exactitude, selon les matériels des chroniques. Jusqu'aux petits détails, tous sont les mêmes personnages, les mêmes matériels».

Dans les trois premières parties, les travaux de rétablissement présentés au spectateur se réalisent par ordre chronologique. R. Karmen a obligé avec habileté les pétroliers à répéter ses actions anciennes. C'est grâce à l'habileté du cinéaste et de l'opérateur que le rétablissement des faits s'est réalisé correctement et d'une manière convaincante.

R. Karmen anime avec habileté l'ambiance provoquée par l'émotion latente des pétroliers qui attendent le premier pétrole. Il exprime l'image de l'homme créateur, la beauté de son travail par les détails caractéristiques. Une large utilisation de la méthode d'observation dans les tournages conditionne l'animation sincère et convaincante des images et des actions. La capacité de création de l'image de l'homme à l'aide des événements s'est réalisée avec succès dans la plupart des épisodes. A cet égard, l'épisode de la lutte des pétroliers contre l'incendie est incomparable. En même temps, R. Karmen utilise les possibilités d'expression du gros plan, présente de cette manière ses héros au spectateur. Les pétroliers se comportent librement devant la caméra, terminent le processus de travail non pas pour l'effet extérieur, mais d'une manière correspondant à la réalité.

 

  Nariman Abdulrahmanli         

 

 

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