Le lieu de culte des zoroastriens

Le lieu de culte des zoroastriens

Quel lien existe-t-il entre le célèbre chimiste Mendeleïev et Atechgah ?

En entrant par la porte cochère, comme si tu marchais involontairement sur les traces de Zoroastre. Notre système de mémoire vieux de mille ans connaît ces traces, nous amène quelque part. C'est Atechgah, le lieu de culte du feu des zoroastriens, fondé aux XVII-XVIII siècles. Cet endroit a sa mystique, sa magie. Comme si chaque pierre évoquait le passé.

Actuellement, il y a en Azerbaïdjan près de 500 zoroastriens, leur nombre dans le monde est de l'ordre de 200 mille. Lors de la fête de Novruz, on vient ici, on prie autour du feu situé dans le lieu de culte central, on fait l'aumône. Essentiellement, on donne des fruits comme une aumône. L'Avesta nous dit que la pomme, la poire, ainsi que les autres fruits sont considérés comme sacrés par les adeptes de Zoroastre. On voit dans les cellules les 20 écritures anciennes - les 19 sont en sanscrit, l'autre en persan. Ces écritures mentionnent les noms des riches marchands qui ont construit le temple.

Il faut ici remarquer un détail important. La plupart des gens ne font pas la différence entre les adorateurs du feu et les zoroastriens. Mais il existe une différence fondamentale entre eux. Pour les zoroastriens, le feu est un moyen de communication avec Dieu, pour cette raison, ils le considèrent comme sacré. Mais les adorateurs du feu le considèrent comme Dieu.

Rappelons que c'étaient essentiellement les riches pèlerins indiens qui voulaient visiter Atechgah. Selon leurs vues religieuses, passer les dernières années de sa vie dans le lieu sacré et mourir ici signifiait aller au paradis. Pour cela, on peut dire que les riches émirs indiens partaient pour l'au-delà en passant par Surakhani. L'étymologie du mot Amirdjan est aussi liée à ce fait. Avant de venir aux temples sacrés, les riches émirs, en parcourant un long chemin, restaient peu de temps dans ce village, puis partaient pour Atechgah après s'être purifiés. En lien avec cela, on suppose que le mot « Amirdjan » vient de l'expression « gardien de l'émir ».

L'écrivain français Alexandre Dumas, le grand savant russe Dmitri Mendeleïev ont visité ce temple. Dans les lettres écrites à leurs familles, Mendeleïev et le tsar Alexandre III soulignaient que ce temple n'avait pas d'analogue dans le monde. La visite du fondateur de la science chimique contemporaine Mendeleïev de ce temple est liée à l'usine de kérosène construite en 1855. Dans l'usine construite derrière le temple, il donnait des conseils sur l'utilisation correcte du pétrole, le contrôle du détournement, aidait le travail de la fabrique.

Il est dommage que l'endroit autour d'Atechgah où vivait le grand savant et le laboratoire où il travaillait, ont été détruits. Actuellement, il y a les logements et les différents bâtiments dans ces endroits.  

Il ne reste que les souvenirs de l'usine de kérosène. C'est un fait connu que le grand chimiste a préparé son tableau périodique des éléments après avoir vu en songe. Nous demandons à la guide que c'est peut-être ici qu'il a vu ce songe grâce au mystique particulier d'Atechgah. La réponse n'est pas affirmative. Madame la guide dit que Mendeleïev n'a pas vu ce songe ici. Mais qui le sait, peut-être le chimiste a voulu lier sa fameuse découverte avec sa patrie, la Russie, non avec l'Azerbaïdjan.

L'employé du temple Atechgah a raconté un fait concernant la période contemporaine : « On sait que chaque année, lors de la fête de Novruz, on prend ici le feu de la fête par la cérémonie spéciale et on l'amène à Itchericheher. Aussi, lors des premiers Jeux européens à Bakou, le flambeau olympique avait été allumé ici. Après cela, indépendamment du pays organisateur des Jeux européens, le flambeau olympique sera allumé ici. On sait que le flambeau des Jeux olympiques d'été est allumé sur le mont Olympe en Grèce et le flambeau des Jeux européens sera toujours allumé à Atechgah ».

Il y a beaucoup de visiteurs à Atechgah, surtout lors de la fête de Novruz. Lors de Novruz, l'aura de cet endroit devient autre, plus magique, plus mystérieux. Pendant cette période, il y a aussi beaucoup de gens qui viennent de l'Inde et de l'Iran. Parmi eux, il y a aussi des zoroastriens. Ils s'approchent de l'oratoire situé dans la cour d'Atechgah, prient, donnent les fruits en aumônes pour le feu. Soulignons aussi que le shekerbura, le pakhlava, le goghal sont des symboles du zoroastrisme. Chez les adeptes de cette religion, outre le feu, le Soleil, les corps célestes ont aussi été considérés comme sacrés. Pour cela, le shekerbura ressemble à la Lune, le goghal - au Soleil, le pakhlava - aux étoiles.

 

                                                                                                   Elmin NURI

 

 

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